Plus grande structure métallique au monde, le "nid d'oiseau" a accueilli deux olympiades en moins de 15 ans. Une première mondiale qui laisse pourtant perplexe sur sa future utilisation.
C’est une enceinte unique au monde. Conçu par le cabinet d’architecte Herzog & de Meuron, ce stade baptisé « nid d’oiseau » a nécessité 45 000 tonnes d’acier et 17 000 ouvriers pour être achevé. Mais rien ne semble trop beau ni trop cher pour le gouvernement chinois qui veut faire des jeux olympiques de 2008, l'étendard d’une Chine prête à s’envoler.
Au total, les JO de Pékin en 2008 auront couté près de 40 milliards d’euros. Véritable fleuron de l'olympiade, le prix exact du stade n’est pas communiqué… mais il avoisinerait les 400 millions d'euros ! La cérémonie d’ouverture donnée le 8 aout 2008 à coutée à elle seule 100 millions d’euros selon France Culture.
La grisaille post-olympique
Après la fête olympique, la grisaille s’empare du lieu qui coûte près de 6,5 millions d’euros par an rien qu’en fonctionnement. L'antre n’accueille pas de club résident et très peu de concerts. Il est aussi mal desservi et excentré au nord de la capitale chinoise. La plus grande structure métallique au monde devient en hiver un lieu d’attraction mais le compte reste encore maigre.
Magie olympique oblige, le stade est rénové de fond en comble seulement quelques années après sa construction pour une première. En effet en 2022, le « nid d’oiseau » devient le seul stade au monde a avoir accueilli et la cérémonie des jeux d’été de 2008 mais aussi celle des jeux d’hiver que Pékin a organisé en 2022. Un destin olympique exceptionnel qui ne fait pas taire toutes les interrogations. Maintenant que cette nouvelle fête du sport est passée, que va devenir le « Nid d’oiseau et ses 80 000 places ? La question semble loin d’être résolue.
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